mercredi, novembre 01, 2006

Mon ange m'est apparu

18h00… fin des cours… la délivrance… je m'échappe promptement de la masse grouillante des étudiants qui quittent l'amphithéâtre. J'ai la tête pleine de théories assommantes et décide d'aller errer en ville avant de rentrer. Je marche sans but, tourne la tête vers les vitrines sans vraiment fixer mon regard, je tente de faire le vide dans ma tête, fais tout pour ne plus penser à rien. Soudain un crissement de pneu suivi d'un léger choc sourd me tire de ma léthargie. Je lève les yeux et aperçois un corps allongé sur le sol.

Je me précipite et reconnais immédiatement un jeune homme que je croisais régulièrement depuis quelques jours dans mon café favori. Il semblait venir là travailler chaque soir, étudiant tout comme moi en avais-je déduit, toujours seul et assis à la même table. Nous avions déjà échangé quelques regards et sourires mais ne nous étions pas encore parlé.

Je demande à des témoins d'appeler les secours, m'agenouille près de lui… il semble inconscient… je saisis son poignet pour prendre son pouls que je sens battre à mon grand soulagement, puis il ouvre lentement les yeux. Je garde sa main dans la mienne et lui dis doucement de ne pas bouger, les secours sont en route. Il me regarde, me dit qu'il va bien, il essaie de se relever et me disant que seule sa jambe lui fait mal… je ne cesse de lui parler gentiment pour l'apaiser et l'empêcher de se lever.

Je suis attendrie par sa force, sa volonté de vouloir se relever à tout prix alors qu'il semble terrassé par la douleur et l'angoisse. Un médecin arrive rapidement sur place et diagnostique des fractures au niveau de la jambe. Je lui dis doucement que sa jambe est cassée et qu'il va simplement s'en tirer avec un joli plâtre. Alors que je prononce cette phrase, je sens sa main serrer davantage la mienne, si fort que j'en suis émue au point d'en avoir les larmes aux yeux.

Les secours arrivent et rapidement les pompiers le mettent sur un brancard et le transporte dans l'ambulance. Juste avant de me quitter, il reprend ma main et me dit doucement "Merci de ton aide… je m'appelle Eric, j'espère vite te revoir". Je lui souris tendrement, lui fais la promesse de venir le voir et reste transie sur le trottoir, totalement sous l'emprise de l'émotion. Alors que des policiers m'assomment de questions, je demande à un des pompiers dans quel hôpital ils vont transporter mon protégé.

Libérée de l'interminable interrogatoire de la police, je me rends à l'hôpital ou il a été transporté afin de prendre de ses nouvelles. On me dit qu'il va bien, qu'il est en salle d'opération pour la réduction de ses fractures. Rassurée, je décide de revenir le lendemain pour lui rendre visite.

Toute la nuit, les images l'accident défilent dans ma tête… je revois Eric blessé et son admirable dignité et courage… il m'est impossible de penser à autre chose. Je passe la matinée à me préparer, faire quelques courses puis me rends à l'hôpital.

Presque arrivée devant la porte de sa chambre qui est resté ouverte, l'émotion et l'angoisse me submergent et me font hésiter soudainement : "Va-t-il me reconnaître ? il va se demander ce que je fiche là… ne vais-je pas l'ennuyer ?" Mon cœur se met battre à toute allure, j'avance lentement afin de pénétrer dans la chambre. Et c'est alors que je découvre Eric en position semi allongée, plongé dans un livre, le dos bien calé contre des oreillers et sa longue jambe plâtrée en extension avec des poids et des poulies. Il m'accueille avec un superbe sourire que je lui rends immédiatement.

Encore intimidée, je m'approche lentement du lit alors que Eric tend une main vers moi. Je la saisis immédiatement et m'assois au bord du lit à côté de lui. Comme la veille, sa main étreint doucement et chaleureusement la mienne… je lui dépose un baiser sur la joue et lui dis que je suis heureuse de constater qu'il n'a rien de grave.

Nous nous présentons mutuellement, nous rappelant que nous nous sommes déjà croisés dans un café puis nous reparlons de son accident. Je le regarde tendrement alors qu'il se confond en moult remerciements avec sa voix douce et posée, je dirige mon regard vers sa jambe plâtrée et m'inquiète de savoir si il souffre :
- "Oh très peu… je suis si heureux d'être en vie que ça n'a aucune importance ! Puis-je suggérer à ma secouriste que l'on se tutoie ?
- Bien évidemment ! Je suis ravie que tu n'aies rien de grave ! j'ai eu si peur quand je t'ai vu inanimé sur le sol.
- La bête est coriace… je suis un capricorne increvable… Tu vois, tu avais raison : un joli plâtre et tout rentrera dans l'ordre… ma jambe plâtrée est-elle à la hauteur de tes espérances ?
- Tu m'en veux de t'avoir dit cela hier ?
- Non pas du tout, au contraire ! j'ai été touché que tu restes près de moi et fasses tout pour me rassurer, comme un ange gardien. J'espère ne pas te choquer en te disant que l'image de ton visage d'ange ne m'a pas quitté de la nuit…
- cela me touche beaucoup que tu me dises cela… et toi, serais-tu choqué si je te disais que je te trouve craquant avec ta jambe plâtrée ?
- Ouh la la, oui je suis très choqué… si choqué que tu es autorisée à toucher mon plâtre et écrire une dédicace dessus… "

M'enhardissant par ses propos touchants, je me penche pour toucher fébrilement et doucement son joli plâtre, fascinée par la blancheur et la douceur du plâtre. Doucement, je le sens saisir ma main pour la placer au niveau de ses fractures en me le disant tendrement : "Tu vois petit ange, c'est là que sont mes fractures… laisse ta main bienfaisante sur elles…"

De plus en plus fébrile et mourant d'envie de l'embrasser tendrement, de toucher ses jolis orteils, je bouge lentement et sors un stylo de mon sac pour écrire un mot sur son plâtre à l'endroit où se situent ses fractures.

"Triste de ce méchant accident mais consolée par ton sourire et ce joli plâtre.
Bisous. Anna"

Mise en confiance par l'émotion que je transmettais à Eric et sa douceur, je me suis ensuite mise à toucher ses jolis doigts, d'abord doucement... je les caresse lentement tout en lui parlant puis n'y tenant plus, je dépose des bisous sur eux tout en relevant la tête de temps à autre vers Eric qui semblaient apprécier mes petits câlins.

Dès ce moment, je fus convaincue qu'on ne se quitterait plus. Je revins le voir chaque jour pour lui tenir compagnie et lui prodiguer de très tendres caresses. A sa sortie d'hôpital, nous sommes allés faire une longue balade tendre et romantique, fier que d'être en sa compagnie. Je le regardais fascinée marcher avec assurance avec ses béquilles. Dès que nous étions tous les deux, je ne me lassais pas de les tripoter, les embrasser, les léchouiller pendant de longs moments et nous finissions toujours par faire tendrement l'amour…

5 Comments:

Anonymous Anonyme said...

On attend d'autres articles ! Encore ! Encore ! Encore !!!!!
Vous allez avoir un immense succès avec ce blog !

4:02 AM  
Anonymous Anonyme said...

Je ne comprends pas comment on peut prendre son pied avec des histoires racontées par un type qui se fait passer pour une femme !

7:59 AM  
Blogger Pour toi, Mon Ange said...

Cher monsieur l'Anonyme,
Vous seriez fort surpris de voir qui est l'auteur de ce blog ! Selon vous, seuls les hommes peuvent écrivent de telles choses ???

Je ne me lancerai pas dans un débat avec vous puisque j'en conclus que la seule finalité de votre visite ici était de vous masturber devant des photos ou propos hards !

Si toute fois vous désirez lire quelque chose d'humainement et intellectuellement enrichissant, allez lire cela : http://psychotherapeute.blogspot.com/2006/11/quest-ce-que-le-rel.html

3:51 PM  
Anonymous Anonyme said...

Un érotisme latent certes mais frustrant pour les adeptes de la masturbation et pour lesquels la sensibilité est une parfaite inconnue. Conséquence directe : ces personnes dérangées crient à l'imposture ! Semblerais-je trop parfaite pour être réelle ?

Je ne sais pas quel type de frustration est générée par ce blog, mais si je dois faire confiance au critère "sexe" du propriétaire du blog et de ses convictions (ce qui est le cas..); alors bravo!
Bravo! pour la "mise au clair" et bravo pour le reste...

12:40 AM  
Anonymous Anonyme said...

Très touchant, même sans etre un fétichiste des pieds, c'est agréable a lire.

9:32 AM  

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